Moïse abandonné par sa mère sur les eaux du Nil
est sauvé par la fille du Pharaon
qui persécutait le peuple juif.
La mythologie hébraïque
« Tragédie grecque », « La Grèce abandonnée ; L’Europe n’y peut rien », « Initiative Sarkozy pour sauver la Grèce », « L’UE au chevet de la Grèce », « La Grèce sauvée. ». Rideau de l'acte I.
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Avant les élections. Tout allait bien. Le Club Bilderberg avait choisit la Grèce pour sa réunion l’année dernière pour rendre hommage à son dynamisme et la bonne gouvernance. Le ministre des finances grec est devenu membre à cette occasion du prestigieux club des élites planétaires.
Les « reformes » tardaient peu. La partie facile a été réalisée avec succès par la Droite : la démolition du Code du Travail. Il faut rendre hommage à Karamanlis qui a fait mieux sur cette question, sans les socialistes, que Sarkozy, avec les socialistes. Vingt neuf milliards aux banques. Quelques privatisations (bradage au secteur privé) en industrie et les transports. Les capitaux français et allemands se portaient bien en Grèce. Petite diminution du taux de profit comme partout ailleurs, à cause de cette maudite Crise extraterrestre.
Il restait la partie difficile. Les impôts, les retraites, la santé, l'éducation. Tout ce que la Droite ne sait pas faire, le PS est prêt à essayer. Les Grecs ont voté le 4 octobre 2009. Le PS a gagné avec 10 points d'avance sur la Droite. Les Grecs ont voulu le changement. Ils l'ont et ils ne sont pas contents.
Après les élections. Comment annoncer au peuple la « faillite » ? Deux mois de manipulation pour prévenir les « notateurs » de se réveiller et mettre à l'aise l'autorité de tutelle (l'Europe, BCE, FMI, ...). Le déficit est de 12,7% le lendemain des élections contre 6% la veille des élections ! Qui ment ? La Droite ? Le PS ? Aucune importance. Les cyclops (spéculateurs essentiellement français et allemands) mangent un par un les contribuables grecs.
- Oui, mais le peuple vient de voter avec une grande majorité pour des vraies reformes de gauche.
- Nous sommes en régime post-démocratique. Il n'y a que les communistes et les gauchistes qui utilisent de telles catégories : peuple, élections, souveraineté. Les élites qui savent pensent autrement.
Pendant ce temps-là. Le déficit public global moyen de la zone euro avoisine les 6 % du PIB, les Etats-Unis et le Royaume-Uni battent tous les records et le Japon est hors concours. D’après l’INSEE la France connaît la pire récession depuis 1945. Pendant ce temps-là, les banques se refinancent auprès de la BCE à des taux entre 0,5% et 1%. La Grèce doit emprunter à 6%. L'euro protège ... les banques.
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Le verdict des élites. Les élites (qui savent !) de la classe supérieure : « La zone euro avait fini par accueillir en son sein la Grèce, berceau de la civilisation occidentale mais aussi génie de l’artifice comptable » (Le Monde). Artifice comptable ? Par qui ? Le Diable ? Les communistes ? Ben Laden ? Comment se fait-il que les élites grecques, de religion libérale, formées dans les meilleurs écoles de Paris, Londres, Harvard trafiquaient les bilans comptables d’un pays de l’Euroooooope (Saint Synode) ?
Mezalors, les « grandes agences de notation », les anges gardiens de l’orthodoxie du marché catholique, n’ont rien constaté pendant dix ans ? Pas assez de diplômes ? Pas assez de prix Nobel ?
Et le directeur de la Banque centrale européenne (salaire six millions de dollars par an) n’a pas vu les copains de promotion qui trafiquait les bilans ? Génie lui aussi de l’artifice comptable ? Pas assez de diplômes ?
Et le FMI ? Il faisait quoi ? Il s’occupait de l’affaire hongroise ? S’il avait fait Harvard …
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La classe supérieure française s'inquiète. « La Grèce a vécu au-dessus de ses moyens et maintenant les contribuables français et allemands vont payer l’addition, voilà la seule vérité. » Parole d’expert initiée par un éditorial du journal du groupe Lagardère. Le racisme, élément fondateur de l'identité française (celle des collabos).
Le Crédit Agricole a mis la main sur le Crédit Agricole grec et la Société Générale a absorbé son homologue grec. Carrefour ouvre son 25e supermarché en Grèce. Les couches populaires grecques envoient la plus-value à la classe supérieure française qui n'est pas satisfaite. Les caissières grecques ne travaillent pas assez. Les ouvriers et employés grecs se bronzent au soleil au dépend du contribuable français.
La veille de la réunion de Bruxelles « pour sauver la Grèce » le premier ministre grec est passé par Paris pour rendre visite à Carla. La classe supérieure grecque a confirmé l'achat de six frégates furtives FREMM (2e génération !) et des avions Rafales Dassault (que personne n’en veut). Les socialistes grecs soutiennent les journaux français pour la pluralité des opinions et l'industrie de guerre contre le prix Nobel de la Paix Obama. Les « contribuables français » apprecieront.
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La classe supérieure allemande s'inquiète. « L’éventuel renflouement de la Grèce suscite une forte opposition en Allemagne. Le sentiment qui domine est que l’Allemagne paye plus qu’elle ne reçoit, alors si elle doit en plus aider la Grèce, ce sera très difficile à expliquer ». « On n’aide pas un alcoolique en lui donnant encore une nouvelle bouteille d’eau-de-vie ». La pauvre Mme Merkel ne pourra pas expliquer à son peuple une aide aux alcooliques (les élites grecques qui ont fait des études en Allemagne !). La dure vérité …
La Grèce avait payé quatre sous-marins allemands qui avaient tendance à … remonter de travers à la surface. La Grèce a demandé que l’Ecole polytechnique d’Athènes expertise la camelote. Refus de la chancelière ; trop humiliant pour la technologie allemande ! Que l’OTAN se porte garant ; refus nouveau. Les Grecs ont payé mais ils n’ont pas vu les sous-marins. Comment alors, l'expliquer au peuple allemand ?
« La moitié de députés grecs (UMP et PS grecs) ont reçu de pots de vin et commissions de la part de Siemens, premier employeur privé allemand ». Un des plus gros scandales du siècle portant sur les marchés de la firme allemande (1,3 milliard d’euros de fonds douteux) avait comme cerveau le directeur de cabinet de … Mme Merkel. La classe supérieure a même réussi à rapatrier, grâce à une fuite à la Polanski, l’organisateur grec avec la complicité des libéraux grecs. Comment alors, l'expliquer au peuple allemand ?
Mais Mme Merkel ne doit pas désespérer. Elle a de quoi expliquer au peuple allemand. Les négociation pour l’achat de quarante avions Eurofighter (EADS sans Gregorin) par la Grèce est en bonne voie. Merci le peuple grec, génie du sacrifice comptable ! Elle a intérêt à composer avec les gentils socialistes grecs, car la droite libérale (qui connaît bien les notions d’actif-passif) réclamera les dédommagements qui tardent à venir de la deuxième guerre mondiale.
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Le Monde, journal de la droite décomplexée. Le journal libéral des élites du groupe Lagardère nous avait prévenus déjà le 12 décembre 2009 : « En théorie, le traité de Maastricht interdit toute forme d’assistance à un Etat de la zone euro en situation de banqueroute. Dans la pratique, on voit mal comment les pays d’Europe du Nord et la Banque centrale européenne pourraient laisser tomber un pays défaillant, sous peine de provoquer une grave crise de défiance vis-à-vis de l’euro. Reste à savoir comment les contribuables allemands, néerlandais ou français réagiront quand leurs impôts augmenteront pour sauver Grecs ou Portugais. » Exactement comme pour les dépenses de la famille royale (en France) ou pour les frais de mission de Barroso.
Le Monde et la politique. Le journal vespéral des marchés titre : « Papandréou, l’homme qui fait trembler l’euro ». Mon dieu ! Hercule arrive. Et sa « journaliste » libérée fait le portait politique de celui qui fait secouer l'euro : « Le raffinement est son arme. Costume bleu marine, chemise blanche, cravate délicatement violette, Georges Papandréou a la silhouette longue et distinguée, la moustache taillée au millimètre, la politesse souriante, l’anglais parfait du brillant élève passé par Harvard et la London School of Economics, la graisse évanouie dans des heures quotidiennes de fitness et de cyclisme à haute dose. Si peu balkanique, si différent. » Le vocabulaire de Paris-match est plus riche.
Le Figaro, journal de la Gauche responsable. Le groupe Dassault, s’est démené, il est vrai, dans sa campagne pour aider la Grèce et le gouvernement socialiste. « On ne laissera pas tomber la Grèce » titrait son Figaro. Mme Lagarde découvre la démocratie athénienne et la solidarité entre les peuples. Amour foudroyant avec le ministre grec socialiste de l'économie.
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Les milliards de la « dette » grecque coulent à flot. « Les banques françaises et allemandes cumulent plus de 115 milliards de dollars d'exposition en Grèce et six fois plus dans l'ensemble de l'Europe du Sud. L'Espagne, probable prochaine cible des marchés, inquiète beaucoup plus. » Français, Allemands, Anglais, Américains, boivent à la santé du peuple grec ! Le contribuable français (dirait le Monde) en met plein les poches !
Et maintenant, à nous l'Espagne !
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Pour les élites françaises (incapables de gérer quoi que ce soit malgré des rémunérations exorbitantes) il y a les Spéculateurs qui, de temps en temps, perturbent le marché. C’est une farce maintes fois répétée. Le christianisme (ses fondateurs illettrés et ses élites lettrées) avait inventé le Diable (le mal) face à Dieu (le bien). Or, Dieu n’a jamais réussi à éliminer le Diable. On connaît les dégâts. Obscurantisme, misère, guerres, absence de droits fondamentaux, promesse de paradis. Même, lorsque le Diable n’est pas en cause, les élites vous diront que les ouvriers ne travaillent pas assez, les employés ne foutent rien, le temps libre ne sert qu’à « boire et à battre sa femme », … Le peuple ne travaille pas assez et les classes supérieures se donnent du mal à trouver des solutions. Et le comble ; ils vous diront sans honte que les structures, qu'eux mêmes conçoivent régulièrement, ne sont plus performantes ! A vrai dire, il y a un point sur lequel nous sommes d’accord : Ils s'emploient avec ardeur à défaire méthodiquement le Programme national de la Résistance (15 mars 1944), en clair, le programme élaboré par le peuple combattant. La revanche de Vichy.
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Le gouvernement grec doit bientôt « choisir entre un appauvrissement généralisé de la population et une sortie de l’Euro » (Jacques Sapir). Le gouvernement socialiste grec a déjà choisi. D'après vous ?