Le néo-conservateur Glucksmann trouve que l'occupation israélienne des territoires palestiniens n'est pas excessive comme d'ailleurs l'archeo-conservateur Le Pen trouvait que « l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés ». Ce dernier a été condamné le 8 février 2008 à 10 000 € d'amende et à 3 mois de prison avec sursis pour « complicité d'apologie de crimes de guerre et contestation de crime contre l'humanité ».

BHL dans son blog ou Point soutient que « ce n'est pas la brutalité d'Israël mais sa longue retenue » reconnaissant que « les Israéliens font, sans les viser, de terribles dégâts civils ». En somme des bavures, comme dit Le Pen, inévitables dans un pays de 365 kilomètres carrés.

Y-a-t-il un procureur en France ? Pourquoi cette impunité ? Il est vrai, au fond, je ne souhaite pas une condamnation pénale. Le combat politique contre le totalitarisme ne trouve pas la solution au tribunal. L'Histoire nous a montré que nous n'avons pas assez combattu les intellectuels collabos, leur idéologie de la destruction et de la haine et «l'élite » pronazie. Nous avons eu comme résultat Hitler et Auschwitz (lire L’Etrange défaite (1940) de Marc Bloch).

Des voies des Justes se lèvent en Israël. Gideon Levy conclut son article au Haaretz du 9 janvier 2009 : « Quiconque justifie cette guerre justifie également tous ses crimes. Quiconque la considère comme une guerre défensive doit porter la responsabilité morale de ses conséquences. Quiconque encourage aujourd’hui les politiciens et l’armée à la poursuivre devra aussi porter la marque de Caïn qui sera gravée sur son front après la guerre. Tous ceux qui soutiennent cette guerre soutiennent aussi l’horreur. »

Glucksmann (conseiller de Sarkozy) et BHL (conseiller de Royal) doivent être jugés par le Tribunal Russel avec les responsables directs du génocide palestinien. Nous avons assez toléré les sophistes-terroristes de la pensée unique car nous avions peur. Nous n'avons plus peur.