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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 08:26

La vérité est une seule, l'erreur est multiple.

Ce n'est pas un hasard si la droite est pluraliste

Simone de Beauvoir (1908-1986)

« Mettre le système financier au service de l’économie ! », réclame la vedette du Zenith. Et tout ira mieux. C’est la faute de l’économie virtuelle qui empoisonne l’économie réelle … Et vas-y que je te raconte une autre …

« Il faut dire la vérité aux Français », proclame le Président. « Le marché n’a pas toujours raison. C’est une idée folle. » Sans blague ! Le grand président de la petite république qui doute, a raison. Ils nous cachent la vérité. Il demande que les «responsables du désastre soient sanctionnés et rendent des comptes ». Le désastre, le tsunami, l’apocalypse. Dieu nous a puni car nous n’avons pas voulu de réformes et nous allons ainsi léguer une situation catastrophique à nos enfants.

Le Fouquet’s Team avait annoncé la révolution nationale. Les Baverez allaient mettre l’économie au bon endroit. Tous les matins sur les médias du vieux régime oligarchique les Adler guidaient nos pas. Le changement était au quotidien. Le président est allé même chercher la croissance avec les dents. Le Figaro des académiciens et normaliens nous vantait le progrès du seul et unique régime au monde. Les Slama et les Rioufol ramaient dur pour nous apprendre au pauvre peuple les vérités de ce monde. La pauvreté du tiers monde la misère du quart monde. Nous étions les premiers de la classe. L’Empire, les colonies ; nos sujets, nos élèves. Thèses export. Décadence. Ils nous haïssent.

Le Monde des Minc et le savoir-dire des Colombani nous rassurait. La Ligue Communiste (!) révolutionnaire (!!) avec ses efforts titanesques nous écartait la guerre civile. Le petit facteur côtoyait la chienne de « France Culture » Olga. Le socialisme pragmatique avait conquis le monde ; Lamy à l’OMC et DSK au FMI rayonnaient pour le bonheur de tous. Le Socialisme ! On était heureux dans notre illusion. Ils nous cachaient la vérité, répète le petit Maréchal.

Et Rothschild est arrivé avec des cadeaux. Des petits Joffrin et des Carla partout. Ils nous ont dit la vérité sur les races, sur la polyandrie, sur plein de choses. Nous étions heureux dans nos illusions. Et puis, Val a civilisé l’extrême gauche en éliminant les vipères antisémites nourries en son sein. Mais la vérité ce n’était qu’une partie de la vérité. Tout ça pour rien ?

Pourtant, on y croyait. Les grands réformateurs Barre Rocard, Juppé avaient dit la vérité aux Français. La France a été modernisée. Une Bourse qui rivalisait avec celle de Londres. Les Français se sont réconciliés avec leur entreprise. On aimait les patrons en échange de quelques barbituriques seulement. Mais, ils n’ont pas dit toute la vérité. Le Président nous le rappelle.

Juppé (sacrifié) fidèle à Chirac se tait. Le petit SciencesPo, celui dont le père disait que « mon fils est un con », l’homme d’impôts et amnisties diverses ose annoncer la « grande convergence possible entre une droite réformatrice et intelligente » avec la « gauche non révolutionnaire ». Le petit Rocard avec son petit bateau de 18 mètres a-t-il la stature d’un homme de bateau de 64 mètres ? C’est possible. «Michel Rocard a décidé de confier la gestion de ses interventions » à l’un de ses consultants en communication politique, Daniel Reyt. Ils nous cachent la vérité, a dit le Président.

Des patrons voyous ! Qui sont-ils ? Je n’en voyais pas. L’immense philosophe-sentinelle BHL n’a jamais parlé dans sa Presse. L’homme de la sensibilité aiguë Finkielkraut n’a jamais dit un mot à la télé le dimanche à l’heure du déjeuner de la famille.

Enfin, il faut dire la vérité aux Français. Il faut refonder le capitalisme. La France doit se métamorphoser. Les gens inutiles prennent la place de ceux qui veulent faire des heures supplémentaires. Horreur ! Les pauvres sont plus pauvres. On ne peut plus rien leur prendre. Malheur ! Faut une guerre.

Il faut des reformes. Il faut en finir avec le système bolchevique. Il faut tout déréglementer et réglementer ce qu’il faut. Il faut sauver les banques et les traders. Il faut amnistier les bons Français qui rapatrieraient leurs capitaux contre la souscription d'un emprunt d'Etat. Il faut en finir avec le laisser-faire syndical. Au travail ! Travail (supplémentaire), famille (qui consomme), patrie (en faillite). En attendant un avenir radieux « dès que la situation mondiale redeviendra meilleure ».


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