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  • : A la manière de Diogène, philosophe cynique, regards sur la politique, l'université, la société.
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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 21:41

Ca devient impossible pour certains présidents d’université. La présidente de l’Université Grenoble 3 l’a fait savoir par courrier à Valérie Pécresse. Avec les démissions en série d’enseignants-chercheurs, elle risque de ne plus pouvoir faire tourner sa fac. Une trentaine d’enseignants-chercheurs lui ont annoncé qu’ils n’assumeraient plus leurs fonctions administratives. Une dizaine d’autres l’avaient déjà fait au cours des deux semaines précédentes.

Je trouve que ceux qui ont démissionné ont beaucoup de courage. Ils prennent des risques pour leur carrière. Les non universitaires ne comprennent pas le régime universitaire. Les universitaires sont la seule corporation (avec les francs-maçons) où embauches et promotions se font par cooptation. Imaginer une usine où ce sont les ouvriers qui embauchent les ouvriers ! La cooptation impose « la solidarité » c’est-à-dire ne pas cracher dans la soupe. Toute attitude « irresponsable» est punie par la mise à l’écart. Imaginer un gréviste actif qui demande au troupeau une promotion. « Nous avons examiné avec bienveillance ton dossier mais la concurrence était forte. Ton dossier n’a pas été retenu. » La vengeance, c’est un plat qui se mange froid. Il faut toujours rester tranquille dans son coin.

Je n’ose même demander à mes collègues de mon UFR de démissionner de toute instance élue (comme à Grenoble 3). Ils vont me tuer ! La dépolitisation de l’université (il y a beaucoup d’exceptions) est telle que se déclarer gréviste au restauU fait fuir les collègues à table. Gauchiste ! Ca me rappelle toujours Jean d’Ormesson qui était considéré au sein de la rédaction du Figaro comme « le gauchiste du Rond-Point des Champs-Elysées ! »


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