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  • : A la manière de Diogène, philosophe cynique, regards sur la politique, l'université, la société.
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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 09:58

 La racaille universitaire vociférait la semaine dernière "Guy Môquet était un communiste pas un résistant". La directive du commissaire politique était aussitôt répercutée à toutes les provinces de la douce France de Pétain-village.

Les assassins de la mémoire savent fort bien que les intellectuels collabos avaient divisé le peuple français en deux catégories : les (bons) français et les communistes. A partir de ce principe des théoriciens de la haine, le pauvre peuple avait la « liberté » d'avoir son « opinion libre de l'homme libre ». Comme dans les années 30 avec la « main de Moscou ». « Si Hitler et ses agents français mènent un si grand tapage autour de la "main de Moscou" c'est qu'ils pensent que cette légende peut être crue par certaines couches de la population », écrivait Georges Politzer dans les Cahiers du bolchevisme (1er avril 1936, p. 325). Aujourd'hui, les intellectuels organiques du Pouvoir continuent avec les mêmes méthodes.

J'ai pensé à Nicos Bellogiannis, résistant et communiste Grec, qui a été fusillé belog.gifpar le tribunal militaire en 1952 pour ... espionnage ! Là aussi, la racaille politico-intellectuelle disait que « c'est un communiste, donc traître ou espion étranger ". Parmi ses "juges" figurait le futur dictateur Papadopoulos (1967-74).

Exécuté le 1er avril 1952, il a été immortalisé par Pablo Picasso. Le jour de son exécution, le poète du peuple Yannis Ritsos (prisonnier dans un camp de concentration dans une île) a écrit le poème l'homme à l'œillet (pendant le procès, Bellogiannis portait un œillet rouge).


Aujourd'hui le camp se tait

Aujourd'hui le soleil tremble accroché au silence

comme la veste tremble du tué sur le barbelé

Aujourd'hui le monde est triste

Ils ont décroché une cloche énorme et ils l'ont déposée par terre

dans son cuivre son coeur bat la paix

Silence. Ecoutez cette cloche.

Silence. Les peuples défilent portant sur les épaules le grand cercueil de Bellogiannis.

Des milliers de fleurs, des couronnes le jour de son enterrement. Au milieu une couronne et quelques mots : Dors tranquille, nous, nous veillons.

 

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