19 août 2007
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Soyons révolutionnaires quand les circonstances l’exigent
et réformistes toujours
Benoît Malon (1841-1893)
L’Histoire pour lui est une variable discrète. Chaque jour est un nouveau jour. Il a pitié pour les pauvres. Il est ami des riches. Il aime les grandes théories pour leur charme mystérieux et impénétrable. Il change souvent d’avis et reste constamment lui-même. Il a tendance à se cantonner au rôle de l’idiot utile. Il est réformiste sans reforme.
Il lutte contre les abus individuels au nom du travailleur “respectable”. Il est l’auteur du fameux amendement de “l’assignation à résidence” annulé par le tribunal administratif.
Par gentillesse il accorde aux maîtres tout ce que sa conscience refuse. Il observe le monde “inférieur” de loin avec sympathie sans l’approcher de trop.
La vérité le choque. Il aime le virtuel. Les sujets qui fâchent sont à mettre au vestiaire, car on n’attaque pas les gens dont on risque d’avoir besoin un jour.
Un véritable spectateur engagé comme dirait Raymond Aron. Et un admirateur du “beau Danube bleu” calme, tranquille et éternel.