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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 19:18

Les nouveaux gouverneurs du FMI (envoyés par DSK et installés à l’hôtel le plus prestigieux d’Athènes) ont pris place dans chaque ministère et réclament :

- La réduction drastique des salaires public et privé pendant plusieurs années ;

- Réduction des retraites, augmentation de cotisations, allongement de l'âge de la retraite ;

- Suppression des conventions collectives, flexibilité par les stages ;

- Licenciement de 250.000 fonctionnaires (éducation, hôpitaux, police, …) et suppression de leur statut.

Le laboratoire FMI (instrument de l’impérialisme américain) opère désormais en Union Européenne. Les recettes Hayek en purge accélérée afin d’effacer les acquis d’un peuple depuis la Libération. Après la dictature des colonels (1967-74) la dictature du FMI-UE.

Les patrons (l’Union grecque des industriels) ne cachent pas leur satisfaction. La Droite classique fait profil bas (elle dénonce le FMI !). L’extrême droite soutient le gouvernement socialiste (car la cause est nationale !). La social-démocratie (PASOK, centristes, écologistes) a déserté la place publique (entre le « pragmatisme » et la résignation ils se cachent). Le parti communiste (KKE, 7-8% aux élections) et les Radicaux (SYN, 4-5%) sont les seuls ouvertement contre les mesures du gouvernement socialiste et du FMI.

Le peuple demande des explications aux deux partis de gouvernement qui se succèdent depuis la chute de la dictature en 1974 : le PASOK (PS) et la Nouvelle Démocratie (Droite classique, Chiraco-giscardienne). Les citoyens dans la presse, la télévision, Internet réclament que des « têtes tombent ». Les plus modérés, résignés, sont prêts à avaler la pilule à condition qu’on emprisonne les responsables du désastre. Or, la « démocratie » grecque est une des plus avancée en Europe ! Les crimes des ministres sont effacés entre trois sessions parlementaires consécutives (loi utilisée par la Droite pour arrêter toute procédure d’inculpation lors du dernier scandale de corruption) ou 5 ans après les faits. Une sorte d’amnistie est votée à la manière du gaulois socialiste M. Rocard !

« J’appelle à la lutte pour la libération de la Grèce du tuteur FMI »

Cette phrase est de qui ? Du PC ? De l’extrême gauche ? Du mouvement anarchiste ? Détrompez-vous, mes chers lecteurs. Il s’agit du premier ministre socialiste G. Papandreou, président de l’internationale socialiste, qui veut libérer la Grèce de l’esclavage du FMI, c’est-à-dire du socialiste Strauss-Kahn et du Démocrate Obama ! La manipulation est monstrueuse, mais elle marche pour l’instant.

Les voyous de la finance internationale (la racaille comme disait Sarkozy pour les nôtres) et leur personnel politique, sous le nom de socialistes, attaquent maintenant les peuples. Ce travail était la spécialité de la Droite. Désormais ce sont les « socialistes » qui sont appelés à jouer ce rôle. On notera que de directeur de la dette grecque, est un ex-cadre de Goldman Sachs, socialiste « doué » ! Les élites grecques ont fait les meilleures universités en France, Allemagne, Angleterre et Etats-Unis. Ils connaissent bien leur métier.

Les spéculateurs ont un nom. Ce n’est pas Ben Laden. Ni les islamistes. Ils portent la burqa, mais pas la même. Qui sont-ils ? Une grosse partie de la dette grecque est due aux banques françaises (BNP-Paribas et Société Générale, 51 milliards en obligations, plus le reste). Pourquoi ne pas dire la vérité aux Français, surtout lorsqu’elle est agréable ? Mme Lagarde a admis avant hier que la part du butin de la dette grecque qui revient à l’Etat français est de 130 millions d’euros. Le journal Les Echos réclame déjà l’augmentation du taux d’intérêt du livret A, compte tenu de l’enrichissement de nos banques. Le peuple français doit demander des comptes à ses dirigeants.

Ceux qui se préparent à accueillir DSK comme président en 2012 devront suivre le déroulement des événements en Grèce avec attention particulière et esprit critique. La Droite grecque s'est avérée incapable de compléter les reformes libérales. Le PS grec est appelé à finir le travail. De même, en France, malgré la collaboration des socialistes, la droite peine à achever ses reformes. Les socialistes finiront le travail. DSK sait ce qu'il fait en Grèce.

[Question de dignité nationale, lors de l’arrivée de DSK à Athènes, aucune femme grecque ne doit participer à la délégation d’accueil. Néanmoins, Mme Diamantopoulou, ministre de l’Education, sera sans doute présente en tant que co-membre du groupe Bilderberg.]

 

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